L’UPMI APPELLE POUR UN DIALOGUE PUBLIC PRIVE SUR LE CLIMAT DES AFFAIRES

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C’est avec beaucoup de soulagement que nous avons accueilli les déclarations du gouvernement quant à la maîtrise de la crise sanitaire du Covid-19 et la mise en œuvre d’un plan de dé confinement progressif à partir d’aujourd’hui et planifié sur les deux prochains mois. C’est un signal très positif qui demande toutefois une véritable politique de relance pour faire face aux défis de la difficile période qui s’annonce.

L’UPMI considère que cette situation difficile constitue une formidable opportunité pour la remise à plat des relations « public privé » et nous avons déjà eu l’occasion d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur cela au cours des derniers mois.
Nous sommes en effet bien conscients des difficultés budgétaires de l’Etat et de l’impact de cette crise économique sur les finances publiques. Ses possibilités d’appui au secteur privé et plus particulièrement aux PME sont limitées. C’est pourquoi il est nécessaire de rechercher une efficience maximale à toute initiative à prévoir dans le cadre du plan de relance. Ces efforts doivent, pour une efficacité optimale compte tenu de la faiblesse des ressources, être adaptés aux besoins des entreprises. Or, l’adaptation aux besoins des entreprises ne peut se faire sans une consultation préalable avec le secteur privé. Un tel dialogue aurait permis de mieux concevoir le plan de soutien et éviter certaines tracasseries administratives auxquelles nous sommes en train de faire face aujourd’hui.

C’est pourquoi l’UPMI appelle à la conception d’un véritable plan de relance qui ne se limite pas à des aides financières de l’Etat pour « passer le gué » mais à une véritable vision pour la phase prochaine avec des politiques nationales concrètes et pragmatiques fruits d’un consensus entre les secteurs public et privé et avec l’adhésion de la société civile.

On pourrait ainsi obtenir un climat des affaires plus attrayant pour booster les investissements du secteur privé national et les investissements directs étrangers. La désindustrialisation des dernières années est le meilleur signe que la loi horizontale sur l’investissement n’est pas adaptée. Nous avons, à l’UPMI, lancé une vaste réflexion sur le climat des affaires avec une cinquantaine de propositions de réformes. Il y a lieu aujourd’hui de démarrer les discussions sur ces propositions, à l’instar de la réinstauration du dégrèvement fiscal. C’est une proposition, certes technique, mais qui constituerait un message positif pour les opérateurs économiques et qui pourrait être mise en œuvre très rapidement.

Nous sommes en effet convaincus que l’’investissement, et plus particulièrement l’investissement productif, sera, au cours des prochaines années, le nerf de la guerre. Or, compte tenu des finances publiques et de la situation des entreprises publiques, ce sera au secteur privé, national et étranger, d’effectuer ces investissements. D’où l’importance du climat des affaires. La pandémie Covid-19 entrainera certainement une remise à plat des chaines de valeur internationales et notamment un effort européen pour relocaliser en Europe ou dans son voisinage, certains maillons de production actuellement confiés à l’Asie du Sud-Est. Mais la concurrence est rude entre des économies mises en compétition et une crainte accrue du chômage partout dans le monde. La différence se fera par le climat des affaires et les différentes notations internationales reconnues dans ce domaine.

C’est pourquoi l’UPMI appelle à un plan national discuté par toutes les parties prenantes (secteur public, secteur privé mais également société civile) pour l’amélioration du climat des affaires et le lancement immédiat, par le gouvernement de signaux forts en ce sens, à l’instar de la réinstauration du dégrèvement fiscal.

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