Gouvernement de Technocrates: Compétences, transparence et rassemblement

الحبيب الجملي

Le premier ministre Habib Jomli a déclaré que ce qu’il appelle le gouvernement de compétences ne devrait faire appel qu’à des personnalités connues pour leur neutralité, dans le but de pouvoir recevoir la confiance du parlement.

Or, il est des ministères sensibles comme les affaires étrangères, l’intérieur, la justice, les finances, mais aussi les collectivités locales et les TIC qui sont aussi stratégiques sinon plus . Et cela ne serait ce que par l’intérêt primordial et prioritaire accordé par la Banque mondiale et le FMI à ces deux domaines, l’un representant l’architecture de la future gestion decentralisée de l’etat avec tout ce qui en decoule en termes de transfert de pouvoir, et l’autre encore plus capital avec la transformation digitale, assise de l’economie et du developpement de la Tunisie.

Sauf que ces deux derniers portefeuilles, sont très sensibles à la coloration politique et à la vision qu’on voudra leur insufler . Et une fois un cap inscrit, il sera très difficile de le modifier .

Malheureusement, on a commencé à le constater par exemple au niveau du ministère des TIC, ce qui n’a pas échappé par exemple à l’UGTT et à d’autres parties et partis, qui ont souligné durant les dernières concertations la necessité et le besoin de neutralité de ce ministère, dont le rendement a été jugé faible au vu des réalisations lors du dernier mandat , notamment en termes d’avancement sur les dossiers de transformation numérique qui toucheront tous les ministères d’une façon aussi transversale que « delicate » .

De plus des dossiers, disons le clairement s’inscrivant dans des stratégies politiques partisanes, comme par exemple la création d’une Agence Numerique aux ordres, la reduction des prérogatives du CNI avec une mise en danger de l’integrité de la base de données des citoyens tunisiens, ou même dernièrement l’implication de la Poste dans le rachat de la BTK moribonde et endettée sans transparence et médiatisation des raisons, par un gouvernement de liquidation, n’est pas fait pour rassurer . Ni nos bailleurs de fonds ni les électeurs .

Il est vrai que cela mets encore plus de pression sur le chef de gouvernement qui devra choisir une personnalité connue pour sa maitrise technique des dossiers TIC mais surtout pour son leadership et sa capacité à impulser au département un développement rapide et non partisan, c’est-à-dire convaincre tous les intervenants et travailler efficacement avec les partenaires sociaux ( notamment ceux de Tunisie Telecom, du CNI, de la Poste etc qui ne coopéreront plus avec l’actuel titulaire du portefeuille…), l’administration et les opérateurs des TIC, en mettant en avant l’intérêt national, en toute transparence et fluidité .

Sofien Rejeb

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